LES DÉSERTS ÉVANOUIS COLLECTIFS AU FIL D'UN AN

 

Les Déserts évanouis collectifs - PORTE DU TRAIT


EXPÉRIMENTATION COLLECTIVE

De novembre 2018 à octobre 2019, j’ai expérimenté le projet de créer des déserts de façon collective.

L’objectif premier est de faire participer les personnes à la créativité, de montrer qu’un dessin peut se créer à partir de plusieurs cœurs et non plus un seul. Que des vérités sont communes, universelles.

Certains participants ont d’ailleurs recouvré l’envie de créer par les mots et les dessins, ainsi laissé leur cœur s’exprimer.

Un thème par mois est proposé aux personnes qui souhaitent participer.

Au recueil des éléments (mots, phrases, images, photos), et me laissant aller, je crée le désert évanoui collectif.

Dessins au format A3 – Encre de Chine

PASSAGE - Décembre 2018

Éléments de retour

Accouchement - Chemin, transmettre
Un couloir puis une porte, cela se resserre et dans l’obscurité apparaît la lumière


Résonne, résonne… Je suis dans le passage je suis moi-même de passage. Tout cela n’est ni triste ni gai. Malgré tout ce qui peut arriver sur ce passage, j’ai l’impression que la route s’éclaire au fur et à mesure que j’avance et se serre au fur et à mesure que je passe.
Couleur : bleu nuit et avec une lumière blanche dorée. J’ai vraiment l’impression de ne faire qu’un avec ce passage. C’est très curieux, je n’arrive pas à dissocier. Si doux et clame un peu ouaté.

La transmission - Franchissement d’un ravin/d’une difficulté
Passage = pas sage ?
Mais encore… d’un pas sage
C’est plein de contradictions en fait
Transformation/évolution/escalade

L’acceptation… pour que l’étape à franchir devienne passage, il faut accepter le changement, la perte, la transformation, l’absence d’amour ou le plein d’amour, la mort… Dans le passage d’un point A à B, il y a forcément un changement du moi ; à A j’étais comme
cela, arrivée à B, je suis cela en ayant appris sur moi, les autres, une situation, le voyage.

Le passage est un concept des bien délicats... Ai commencé, raturé, griffonné, effacé. Puis suis allée à la simplicité. Le passage ? Le Passage ? Les Passantes ? « A celle qu'on voit apparaître Une seconde à sa fenêtre Et qui, preste, s'évanouit Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette Qu'on en demeure épanoui » ? Évanoui, épanoui ? Il n’est pas de Passage en mon intérieur de pensée. Il est un passage, qui ramifié des rencontres du hasard, en est des plusieurs potentiels. Tous ces potentiels pourraient être de notre passage.
Et chaque potentiel choisi et emprunté s’évanouit aussi prestement qu’il nous dépose sur un nouveau potentiel probable et ce jusqu’à notre fin terrestre. Nous passons. Le passage, le voyage ? Le voyage qui nous entraîne de la naissance à notre vie. Celle qui naît de notre
jour le jour, celui qui s’est déjà évanoui, et dans lequel chacun souhaite s’épanouir Le passage, au-delà de ce grammaticalement genré, m’est une notion en finesse de la poésie féminine.
Le passage peut être fragile, peut être arrondi, peut être tonitruant, peut être tabou, peut être voulu, peut être regretté, le passage peut être solitaire, peut être encouragé, peut être dé-réglé. Non pas une femme qui mais simplement un concept féminin. A saisir la nuance !
Le passage nous empêchera inéluctablement de reculer ou cesser. Jusqu’à. Le passage m’est aussi amour, désespoir, débordements et énergies. Énergies. Impalpable, et toujours contenant. Notre contenant. Le passage est ainsi, dans ma perception,
celui de notre seconde précédente à la déjà suivante.

De l’obscurité à la connaissance par l’apprentissage, l’ouverture aux autres, à ce qu’on ne connaît pas. C’est aussi la transmission de cela aux autres. C’est donc comme un cercle, une boucle de transmission où l’on passe de profane à sachant et de sachant à profane.

Merci à Catherine, Elsa, Nadine, Julien, Alexia, Pauline, Patricia et Benjamin

 

OH ! - Dessin avec texte - Janvier 2019

Éléments de retour

_ Oh que c’est beau !

 Il y aurait une petite terrasse, avec vue sur la mer au loin, l'air du soir serait doux, oh ce serait merveilleux !

 Ooooooooooohhhh qu'il fait froid.

Oh janvier éloigne toi !

Oh que la vie est tumultueuse.

Oh qu'elle serait douce si elle était amoureuse !

Oooooooooooohhh comme des cloches qui sonnent.

AEIOU, voyelles sans ailles

Et des consonnes qui résonnent.

On programme tous notre réveil,

et le temps, on ne prend plus.

Ho, le monde gronde toujours plus...

 

Si on dansait ? ô toi l' artiste qui sait

comment de jolis liens tisser ...

La pOHésie, miroir échappatoire de la vie ?

Alice où es- tu ? Où es la belle folie ?

 

Quand je pense Oh, je pense « Oh my god!! », une pensée en anglais donc et qui veut dire « Oh mon dieu !!» mais contrairement à l’expression française, l’expression anglaise pour moi se dit dans ma tête, seulement pour moi et généralement devant des choses soit très très belles, soit très très ridicules qui me font rire.

 

Surprise !(Bonne ou mauvaise)

L’éveil est grand ouvert.

 ! amène un souffle, une pause (tout rond) avant le rebond

 

Coucou, je vois encore des ronds. Je vais finir en psychanalyse, ha ha !

 

 Tout d’abord je tenais à dire que ce Oh que tu as dessiné est magnifique il est à la fois majestueux et très beau cet arrondi qui revient... c’est arabesque. J’ai ressenti de la douceur et aussi de la surprise.

Le Oh arrive à notre bouche car subjugué par la beauté on ne peut rien dire d’autre que Oh !!

je l’ déjà dit cela exprime la surprise ... ce n’est pas un mot qui vient en premier c’est ce fameux Oh , ensuite le vocabulaire arrive pour essayer de transcrire mais l’émotion première est et toute contenue dans cette belle arabesque qui est suivi de près par le H qui sous-entend un chut

 

 ROYAUME - Février 2019

Éléments de retour

C’est le royaume des cieux, c’est dans un endroit paisible aérien blotti bienveillant. Je ne parlerai pas du royaume de Dieu sauf si Dieu c’est nous tous réunis. En tout cas, ce mot met de bonne humeur et me donne le sourire.

Immensité, lumière et liberté

Mon royaume est comme une pendule d’horloge, il balance entre effervescence, ébullition, et puis le calme, lisse, coulant, l’eau bleue et verte.



Merci à Patricia, Catherine et Nicolas

 

TRANSE DE LA TRACE ou TRACE DE LA TRANSE - Mars 2019

Éléments de retour

Le vent chaud et sec du désert souffle. Il fait des vagues dans le sable. Peu à peu il forme, modèle et déplace les dunes. Il recouvre les empreintes de puis qui s’éloignent

Trans-sexualité de Stéph -  transpiration


Sand

 Sand..... comment pouvais-t-on s'appeler "sable" et être en permanence transie de froid.

A quoi avaient pensé ses parents en lui donnant ce prénom anglo-saxon?
Elle qui aujourd’hui ne connaissait de l’Angleterre que les équipages qui embarquaient quotidiennement sur les ferry qui traversent la Manche.

Hé, oui…. Elle habitait Caen mais n’avait jamais fait la traversée, ni aucune traversée d’ailleurs, elle n’avait jamais touché d’autre sable que celui des plages normandes. C’était peut-être ça le rapport avec son prénom, le débarquement des Américains sur le sable normand pendant la guerre ?

Pfff… non.

Parfois elle se sentait comme enfermée dans un sablier : le sable coule sans aucune raison puisque, arrivé en bas, on retournera le sablier et il repartira dans l’autre sens.

En repensant à cette image qui l’avait hantée maintes fois, elle vit pour la première fois qu’il y avait quelque chose de très spécial, même de magique dans le fait d’imaginer que le jour où son sable serait écoulé, le jour où son temps serait venu, peut-être, oui peut-être qu’il lui suffirait de penser très fort au grand sablier et avec toute la force de son être et son envie de vivre, elle retournerais le sablier et tout recommencerait.

Cette idée magique instilla une douce chaleur dans ses veines et une irrésistible envie de danser. Elle mit « Don’t stop me now » à fond et entra dans une transe joyeuse.

Sa journée commençait, elle se sentait comme un grain de sable sur une magnifique plage ensoleillée, heureuse d’être là, simplement.

 


Merci à Solène, Hélène et Sophie
 

EFFLEURER - Avril 2019

Éléments de retour

En ce printemps qui tarde à se muer en été, ce sont es fleurs qui m’effleurent. Une pivoine orpheline est venue chuchoter à mon oreille qu’on est bien peu de choses. C’est son amie la rose qui lui avait soufflée cette idée un matin où en secouant sa rosée elle avait perdue sa première pétale. Alors le lys, pour la consoler s’est mis à embaumer tout le jardin et le soleil s’est enfin décidé à venir nous réchauffer.

Une petite brise chaude, douce et légère comme une caresse et continue sur son chemin.


Merci à Sophie et Catherine

 

DECOLLAGE - Mai 2019

Éléments de retour

image du petit garçon

1/ la peur, boule au ventre, l’euphorie, ivresse

2/ pas en avion et pas trop haut alors !

Je pars d’une balançoire et puis je décolle dans les airs et tombe sur un petit nuage qui m promène au-dessus de beaux paysages, de l’eau et couché de soleil.

Ailes d’oiseau, se diriger librement grâce à ces ailes d’oiseau vers une île avec cocotier, soleil…

Merci à Sophie, Catherine et Christelle



 

UNI - VERS ? - Juin 2019

 

TEMPLE - Juillet 2019

 

RIVIERE - Août 2019

Éléments de retour

Rêverie, par Sophie

 Allongée à même le sol près d’une rivière, je sens les brins d’herbes me chatouiller légèrement la joue et les avants bras, le soleil réchauffe ma peau et le gazouillis de l’eau m’attire inexorablement. Ma main droite commence à caresser l’onde puis y plonge plus franchement. Et là, au milieu de l’eau, elle attrape un objet. J’ouvre les yeux et je le remonte à la surface. C’est une sorte de cylindre surmonté d’un couvercle. Je le dévisse et je me rends compte que c’est un « truc » à faire des bulles. Ravie, je commence à faire des bulles, toujours allongée, jusqu'à ce qu’une bulle énorme m’entoure sans se briser et commence à me soulever. Un peu paniquée, je me rassois dans la bulle et je pousse avec mes bras, ce qui à pour effet de faire tourner la bulle plus vite et de la faire s’envoler plus haut. Le sol s’éloigne à grande vitesse. Je me mets alors debout et je commence à contempler ce paysage grandiose. La bulle continue à prendre de la hauteur et nous quittons toutes les deux l’atmosphère. Les couleurs disparaissent peu à peu et malgré la protection de la bulle je commence à sentir le froid. Soudain ma bulle se cogne dans une sorte de grand vaisseau noir comme celui d’Albator et se brise. Je me retrouve accrochée de justesse à ce vaisseau ; Une sorte de passerelle s’ouvre et grâce à une agilité qui m’étais qu’alors inconnue je pénètre dans le vaisseau. Je réalise immédiatement qu’il s’agit en fait d’un doigt géant relié à un immense corps. A peine ai-je réalise que je me trouve projeté dans l’espace et je me sens m’éloigner à une vitesse vertigineuse de cet impressionnant gardien gris, dont je ne sais s’il est bon ou méchant. Plus je m’éloigne, plus je me sens triste. Je distingue maintenant le gardien dans son entièreté et je vois que sa main se situe juste au dessus de la terre comme s’il la protégeait ou au contraire comme s’il s’apprêtait à la détruire. En une fraction de seconde je suis de retour dans les veines du gardien, je circule dans lui et je suis de nouveau expulsée dans l’espace mais, cette fois, je chute à grande vitesse vers la terre, jusqu'à plonger dans l’eau de la rivière, dans ses profondeurs, dans la terre, dans la lave en fusion. Là, au milieu de magma, je comprends que ce gardien nous protège. Je ressors de la terre sous forme de lave en fusion par un beau volcan et je coule jusqu'à la rivière.

Sa fraicheur me refroidie et au lieu de devenir de la lave noire comme le gardien, je repends ma forme humaine et je me retrouve allongée au bord de la rivière.


 

ACROBATIE - Septembre 2019

Éléments de retour

L'acrobate qui est en moi se cache, ça doit être le vertige, du coup un acrobate peut-être mais avec les pieds sur terre.
Une acrobate en pensée.

Merci à Catherine et Marion

 

IL ÉTAIT UNE FOIS - Octobre 2019

Éléments de retour

Il était une fois une jolie fée qui dansait sous le clair de lune.

Un îlot sacré, au milieu d'une mer turquoise agitée par des vents tourbillonnants, habité par des tortues marines et par l’âme d'une princesse ancienne, cachée dans les coquillages nacrés et les rayons du soleil couchant.

Merci à Marion et Catherine

 

Tableau - Novembre 2019

Directive : 1 mot à incorporer dans le tableau


Eléments de retour

Justice
Lumières
Nénuphar
Horizons
Arc-en-ciel

Merci à Benjamin, Alexia, Marion et Catherine